Investir en Bourse est une excellente stratégie pour faire fructifier son capital, mais encore faut-il bien comprendre la fiscalité qui s’applique aux gains. En particulier, la fiscalité des plus-values boursières peut grandement impacter vos rendements à long terme. Il existe deux options populaires pour gérer vos investissements : le Compte-Titres Ordinaire (CTO) et le Plan d’Épargne en Actions (PEA). Si vous hésitez entre ces deux types de comptes, cet article est fait pour vous. Nous allons comparer la fiscalité de chacun pour vous aider à optimiser vos plus-values et faire le meilleur choix en fonction de votre profil d’investisseur. Pour une meilleure gestion de vos placements, n’oubliez pas également d’arbitrer entre le risque et le rendement dans ses investissements.
Comprendre la fiscalité des plus-values boursières
Qu’est-ce qu’une plus-value boursière ?
Une plus-value boursière est le bénéfice que vous réalisez lorsque vous vendez un actif, comme une action ou une obligation, à un prix supérieur à celui auquel vous l’avez acheté. Elle représente donc la différence entre le prix de vente et le prix d’achat. En Bourse, la réalisation de plus-values est souvent l’objectif principal des investisseurs. Toutefois, il est essentiel de se rappeler que ces gains sont soumis à la fiscalité.
Pourquoi la fiscalité des plus-values est-elle importante pour l’investisseur ?
Comprendre la fiscalité des plus-values boursières est primordial, car les impôts et prélèvements sociaux qui s’appliquent peuvent sérieusement réduire vos gains nets. En France, les gains issus des investissements boursiers sont imposés, que vous les réalisiez sur un CTO ou un PEA. Cependant, les règles fiscales varient entre ces deux types de comptes, et choisir le bon peut vous aider à réduire votre facture fiscale.
Le Compte-Titres Ordinaire (CTO) : Comment est-il fiscalisé ?
Présentation du CTO
Le Compte-Titres Ordinaire (CTO) est la solution la plus flexible pour investir en Bourse. Il permet d’investir dans un large éventail d’actifs : actions, obligations, fonds, ETF (trackers), etc., et ce, sans limite de montant. Que vous soyez un investisseur débutant ou expérimenté, le CTO vous offre une liberté totale quant aux actifs que vous pouvez acheter et vendre.
La fiscalité des plus-values sur un CTO
La fiscalité CTO est simple, mais peut s’avérer coûteuse. En effet, depuis la réforme de 2018, les plus-values réalisées sur un CTO sont soumises à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, également appelé flat tax. Ce prélèvement se décompose ainsi :
- 12,8 % d’impôt sur le revenu,
- 17,2 % de prélèvements sociaux.
Ainsi, chaque plus-value réalisée est immédiatement imposée à hauteur de 30 %. Si cette imposition peut sembler lourde, elle a l’avantage d’être forfaitaire, simplifiant le calcul des impôts pour les investisseurs.
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Les options alternatives pour les gros contribuables
Certains investisseurs peuvent choisir d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu à la place du PFU. Cela peut être intéressant si vous êtes dans une tranche d’imposition basse (moins de 12,8 %), car vous pourriez payer moins d’impôts sur vos plus-values. Cependant, cette option nécessite de bien calculer vos gains et de prendre en compte l’ensemble de vos revenus pour éviter les mauvaises surprises.
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) : Un cadre fiscal avantageux
Qu’est-ce qu’un PEA ?
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) est un compte destiné à favoriser l’investissement en actions européennes, tout en offrant un cadre fiscal avantageux. Il se décline en deux versions : le PEA classique (plafonné à 150 000 €) et le PEA-PME (plafonné à 225 000 €). Vous ne pouvez détenir qu’un seul PEA par personne, mais chaque membre de votre foyer fiscal peut en posséder un.
La fiscalité des plus-values sur un PEA
L’un des principaux attraits du PEA réside dans sa fiscalité. Si vous conservez votre PEA pendant plus de 5 ans, les plus-values réalisées sont exonérées d’impôt sur le revenu. Toutefois, elles restent soumises aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. Ce cadre fiscal en fait un outil particulièrement intéressant pour les investisseurs à long terme.
En revanche, si vous retirez des fonds de votre PEA avant les 5 ans, vous devrez payer l’impôt sur le revenu à 12,8 % en plus des prélèvements sociaux. Cela réduit considérablement les avantages fiscaux du PEA si vous avez besoin d’accéder à vos fonds rapidement.
Les autres avantages fiscaux du PEA
En cas de décès, le PEA ne se ferme pas immédiatement, ce qui permet à vos héritiers de bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse sur les plus-values réalisées jusqu’à la liquidation du compte. De plus, si vous vous expatriez, vous pourrez garder votre PEA ouvert tout en continuant de bénéficier de son cadre fiscal favorable, tant que vous restez résident de l’Union européenne.
CTO ou PEA : Quelle fiscalité des plus-values privilégier selon votre profil ?
Pour quel type d’investisseur le CTO est-il plus avantageux ?
Le CTO conviendra particulièrement aux investisseurs recherchant une flexibilité maximale. Avec un CTO, vous pouvez investir dans des actions internationales, des produits dérivés ou des obligations qui ne sont pas éligibles au PEA. Toutefois, il faut bien prendre en compte que la fiscalité CTO, avec une flat tax à 30 %, peut considérablement réduire vos gains à long terme. C’est donc un choix pertinent pour ceux qui souhaitent diversifier leurs placements ou ceux qui ont un horizon d’investissement plus court.
Le PEA : Idéal pour quel type d’investisseur ?
Le PEA est quant à lui destiné aux investisseurs à long terme. Si vous êtes prêt à garder votre PEA ouvert pendant au moins 5 ans, vous pourrez profiter d’une fiscalité ultra-allégée sur vos plus-values. C’est un choix judicieux pour les épargnants qui visent une stratégie buy-and-hold sur des actions européennes. Pour les petits porteurs, le PEA permet également de faire croître un portefeuille à l’abri d’une fiscalité trop lourde.
Où ouvrir son PEA pour bénéficier des meilleurs tarifs et services ?
Ouvrir un PEA (Plan d’Épargne en Actions) dans un établissement offrant des frais compétitifs est crucial pour optimiser vos gains sur le long terme. En effet, les frais de gestion, de courtage et les droits de garde peuvent significativement impacter la rentabilité de vos investissements. Heureusement, plusieurs banques en ligne et courtiers spécialisés se distinguent par des offres attractives et des tarifs réduits par rapport aux banques traditionnelles.
Voici quelques établissements populaires où vous pouvez ouvrir un PEA à moindres frais :
- Boursorama Banque
Avec Boursorama Banque, souvent qualifiée de « banque la moins chère » en France, vous bénéficiez d’un PEA sans frais de tenue de compte et des tarifs très compétitifs sur les frais de courtage. Boursorama propose également une plateforme simple et intuitive, idéale pour les débutants comme pour les investisseurs plus expérimentés. Vous pouvez ouvrir un PEA chez Boursorama ici : www.boursorama-banque.com. - Fortuneo
Fortuneo est une autre banque en ligne reconnue pour ses tarifs attractifs et son interface conviviale. Les frais de courtage y sont parmi les plus bas du marché, et aucun droit de garde n’est appliqué, ce qui en fait un excellent choix pour les investisseurs souhaitant réduire au maximum les frais. Vous pouvez ouvrir un PEA chez Fortuneo ici : www.fortuneo.fr. - BforBank
BforBank se positionne également comme un acteur majeur pour ouvrir un PEA à moindre coût. Avec des frais de courtage compétitifs et une gestion sans droits de garde, BforBank est une option intéressante pour les investisseurs actifs. La plateforme propose également des outils d’analyse et de suivi pour mieux gérer vos placements. Vous pouvez ouvrir un PEA chez BforBank ici : www.bforbank.com. - Degiro
Bien que Degiro soit techniquement un courtier en ligne plutôt qu’une banque, il propose des frais extrêmement bas sur les transactions, souvent bien inférieurs à ceux des établissements traditionnels. Degiro est particulièrement apprécié des investisseurs actifs qui souhaitent trader régulièrement à moindre coût. Cependant, le PEA n’est disponible que via leur filiale française. Pour ouvrir un PEA avec Degiro : www.degiro.fr.
Comparaison de la fiscalité entre le CTO et le PEA en chiffres
Simulation des gains après impôts pour un investissement sur CTO et PEA
Imaginons que vous investissiez 10 000 € avec un rendement annuel moyen de 5 % pendant 10 ans. Sur un CTO, chaque année, vous payez la flat tax de 30 % sur les gains réalisés. En revanche, sur un PEA, vos plus-values seraient exonérées d’impôt si vous ne touchez pas à votre compte avant la fin de la période de 5 ans, ne laissant que les prélèvements sociaux à régler.
Dans cette simulation, au bout de 10 ans, votre capital net après fiscalité serait plus élevé avec un PEA qu’avec un CTO, grâce à la fiscalité allégée du PEA sur le long terme.
Quel compte choisir selon votre horizon d’investissement ?
Si vous avez un horizon d’investissement court (moins de 5 ans), le CTO reste une bonne option en raison de sa flexibilité et de l’accès à une gamme plus large d’actifs. Cependant, si vous visez un horizon d’investissement supérieur à 5 ans, le PEA devient extrêmement attractif en raison de ses avantages fiscaux après 5 ans. Ainsi, la clé réside dans votre capacité à maintenir votre investissement à long terme.
Conclusion : Comment optimiser votre fiscalité des plus-values boursières ?
En résumé, le CTO et le PEA ont chacun leurs avantages en fonction de votre profil d’investisseur et de vos objectifs. Le CTO offre une grande flexibilité mais avec une fiscalité plus lourde, tandis que le PEA, bien que plus restrictif, permet de réduire considérablement les taxes sur vos plus-values après 5 ans. Pour les investisseurs à long terme, le PEA s’impose comme le choix privilégié pour optimiser la fiscalité des plus-values en Bourse.
Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous pouvez consulter ce guide sur la taxation des plus-values en Bourse pour plus de détails.
